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l'arbitre de horseball

27 novembre 2016

effort prolongé... temps-morts équipes

 

imageL'usage des temps-morts est assez bien connu : les arbitres en demandent autant qu'ils en éprouvent le besoin - sans abuser, bien sûr pour ne pas casser le rythme ; chaque équipe peut en demander un par période de jeu. Une éventuelle demande supplémentaire se sanctionne d'une P3. Différents posts détaillent le temps-mort et son usage ; il sont accessibles en cliquant sur le tag "temps-mort".

Attention toutefois à ne pas oublier que l'on ne peut demander de temps-mort pendant les prolongations. (j'entends, évidemment, pas de temps-mort équipe). Sauf disposition spécifique du règlement de l'épreuve (c'est arrivé au Grand Tournoi), cette demande est rigoureusement inerdite et sera sanctionnée d'une P3.

J'ajoute que l'arbitre doit être attentif à ce qu'un deuxième temps-mort éventuellement demandé dans la même période, en toute fin de match, ou un temps-mort équipe pendant une phase de prolongations ne constitue pas un acte d'anti-jeu manifeste ! Dans ce cas, il conviendrait alors de monter la faute, en accordant une P2 voire une P1. La situation est en revanche difficile à juger, bien sûr, et il conviendrait de voir à quel moment et dans quelles conditions ce temps-mort irrégulier aura été demandé.

 

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27 novembre 2016

Le placement de la pénalité 2

IMG_0919Avec la parution du règlement 2016, apparaissait une vraie nouveauté relative au placement lors de la P2. En substance, le règlement imposait que tous les joueurs soient placés dans le même sens lors d'une P2 jouée, attaquants comme défenseurs. De quoi mettre à bas, les tactiques usuelles travaillées à l'entraînement sur la P2. J'avais évoqué cette situation l'an passé dans un post ("un peu de bon sens" modifié depuis)

Un peu de bon sens - l'arbitre de horseball

La version 2016 du règlement - applicable depuis septembre - apporte relativement peu de modifications sur le jeu. Elle formalise plutôt des pratiques d'arbitrages déjà largement partagées. Il en va tout autrement de la P2, sur laquelle le règlement apporte une modification substantielle .

http://horseballarbitre.canalblog.com

Un post modifié, en effet, car le règlement 2017 a apporté une réponse à la question que je posais alors : si tous les joueurs doivent toujours se placer dans le même sens, il est désormais précisé qu'ils doivent faire face au but.

Reste évidemment la question d'un éventuel demi-tour pour rentrer à la maison, opéré par l'équipe attaquante dés le coup de sifflet. Cette solution n'est pas interdite. En revanche, il faut être attentif à ce que ce choix ne provoque pas un danger. En effet, et je l'évoquais déjà l'an passé, rien n'empêche les attaquants de retourner le jeu, avant de faire à nouveau demi-tour en tournant court. Les défenseurs se seraient alors retournés et se trouveraient en contre-sens - au mieux - Dans ce cas, et à défaut de solution proposée par le règlement (imposer que le ballon traverse la ligne du milieu avant tout nouveau demi-tour, par exemple), l'arbitre devrait siffler immédiatement contre les attaquants s'il estime qu'il y a danger au moment du demi-tour. Faute de le faire, ce sont les défenseurs qui se trouveraient en situation de contre-sens... un comble ! Inévitable pourtant, puisque c'est le porteur de ballon qui définit le sens du jeu. Cela sera donc sans doute une situation de jeu difficile à apprécier....

 

9 octobre 2016

Le placement lors d'une pénalité 3

Avec Max,Jusqu'à la parution du règlement 2017, les règles de la P3 stipulaient qu'une équipe bénéficiaire de cette pénalité devait se replier sur la ligne du milieu lorsque la pénalité était sifflée dans le camp adverse, mais que celle-ci se jouait à l'emplacement de la faute si elle avait été sifflée dans son camp. A ma grande surprise, cette règle - somme toute assez simple - était méconnue des équipes - qui tardaient de ce fait à se mettre en place. J'avoue que certains arbitres pouvaient également se trouver mal à l'aise pour l'appliquer, faute de bien la connaître.

Le règlement 2017 contourne cette difficulté en posant le principe selon lequel le porteur du ballon va se positionner sur la ligne du milieu. Précisons qu'il peut choisir son emplacement sur cette ligne du milieu, sur toute la largeur de l'aire de jeu. Ses coéquipiers se placeront où ils veulent, y compris dans le camp de l'équipe offensante.

Les défenseurs seront placés à 5 mètres au moins devant le porteur de ballon. Ils seront tous dans leur camp, étant entendu qu'il leur est autorisé de réaliser un marquage de position sur un joueur de l'équipe offensée qui aurait choisi de franchir la ligne.

La règle est donc désormais simplifiée à compter du 31 juillet 2016. A titre personnel, je regrette un peu que l'on ait simplifié une règle plutôt que d'en assurer la bonne connaissance aux joueurs et arbitres. En effet, je trouve qu'il était plus intéressant pour l'équipe offensée dans son camp de partir de plus loin pour développer son attaque et donner du rythme. Je crains que le jeu n'en souffre un peu, et que ce positionnement ne rapproche la P3 de la P2 jouée. Elle a un tout cas le mérite de la simplicité et elle permettra peut-être de perdre le moins de temps possible sur le temps de jeu.

 

10 septembre 2016

Newsletter 5 : le règlement 2017


C'est la rentrée, et le règlement 2017 est paru. La 5ème newsletter du blog, qui vient d'être adressée à mes abonnés, fait le point sur les nouveautés, petites et grandes, de cette nouvelle mouture !

Je vous rappelle que vous pouvez devenir abonné du blog gratuitement, sur simple inscription, et recevoir quelques newsletters par an (et au moins celle qui fait le point sur les nouveautés). Pour cela, il suffit d'aller sur la page d'accueil du blog. Dans la colonne de droite, en haut, il y a un espace newsletter : tapez votre email puis cliquez sur s'abonner. c'est simple !

Quelques nouveautés intéressantes cette année, notamment sur le tir de la P1, et le déroulement de la P2...

Je devrai évidemment corriger ou préciser quelques articles du blog, pour tenir compte de ces nouveautés, et je m'y attacherai courant septembre, promis.

Bonne lecture à tous, et bien sûr, je réponds à toute question, comme d'habitude....

La newsletter, est lisible ici, pour ceux qui n'auraient pas la chance d'être abonnés : 

tétière newsletter 21 cm de large
newsletter horseballarbitre : règlement 2017

Newsletter numéro 5 - septembre 2016. Spécial règlement 2017 Le règlement spécifique horseball a été publié par la FFE, pendant l'été. Sauf parution d'un règlement modifié en cours d'année - toujours possible -, celui-ci nous accompagnera jusqu'aux phases finales des Championnats de France - et il est applicable depuis le 31 juillet.

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6 novembre 2015

Un peu de bon sens

image

La version 2016 du règlement - applicable depuis septembre - apporte relativement peu de modifications sur le jeu. Elle formalise plutôt des pratiques d'arbitrages déjà largement partagées. Il en va tout autrement de la P2, sur laquelle le règlement apporte une modification substantielle. En attendant la rédaction d'un post sur la P2, penchons-nous sur cette modification du règlement, qui porte sur le placement des joueurs, lors d'une P2 jouée.

On parle ici d'un phase de jeu qui débute sur la ligne des 15 m du camp offenseur, la balle aux mains d'un joueur du camp offensé. C'est en quelque sorte une P3 avancée, jouée assez près du but adverse. Jusqu'à l'an passé, les attaquants profitaient de la relative immobilité de la défense, pour donner de la profondeur à leur jeu. Le porteur de ballon tournait ainsi le dos aux défenseurs et après un une-deux effectué sur son voisin, il allait servir des coéquipiers placés en retrait. Une P3 avancée, donc... comme je l'écrivais plus haut. Ces derniers bénéficiaient alors de l'avantage de la vitesse, sur une défense statique.

Le règlement interdit désormais ce cas de figure et prévoit que tous les joueurs se placent dans le sens du jeu. A la clé de cette modification, l'intention d'obliger les attaquants à conduire leur action vers le but adverse. Or, si cette intention est parfaitement justifiée à mes yeux, je suis obligé de relever que la rédaction de l'article 8.1 B est un peu maladroite. En effet, il aurait fallu ajouter que le porteur de ballon se placait face au but du camp offensé, pour être totalement précis. En effet, je rappelle que le sens du jeu est fixé par le porteur de ballon... et que le texte ne lui interdit pas de tourner le dos au but adverse, il pourrait alors rentrer dans son camp ; ses équipiers tournant eux aussi le dos au but offenseur... Autant siffler une P3 dans ce cas, ou supprimer la possibilité de jouer les P2 ! Sans parler du risque de risque d'incident si le jeu se retourne, du reste, les défenseurs étant eux-mêmes placés dans le sens du jeu...

En tout état de cause, il faut donc bien entendre que le porteur de ballon doit faire face au but et que tous les autres joueurs se mettent dans le sens du jeu, ainsi déterminé. Une nouvelle moûture du règlement pourrait utilement mettre fin à cette ambiguïté. En attendant, les arbitres gagneront à appliquer la règle telle qu'elle a été imaginée, et non telle qu'elle est écrite.

Le règlement 2017 a effectivement apporté la correction espérée lors de la parution de ce post. Et il est désormais précisé que le porteur de ballon se positionne en direction du but.

J'ajoute, pour être complet, que le règlement ne saurait interdire au porteur du ballon - ni le premier, ni ceux à qui il aura fait une passe - de préférer rentrer à la maison pour construire une attaque, quitte à perdre le bénéfice du placement de la P2. Dans ce cas, il faudrait sans doute préciser dans le règlement que le ballon devrait avoir franchi la ligne du milieu avant que le jeu puisse se retourner. Aujourd'hui, le porteur du ballon peut déjà retourner le jeu, même s'il faisait face au but offenseur au début de l'action. Rappelons toutefois que la défense est à 5 m à peine devant la ligne des 15 m et qu'elle aurait vocation à se retourner également... avec un jeu confus, donc compliqué à suivre pour les arbitres et un risque d'accident en contre-sens.

Une petite modification du règlement devrait règler cette question. En attendant, les arbitres peuvent faire preuve de bon sens, et privilégier la sécurité....

 

  

 

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6 novembre 2015

Normes techniques à retenir....

générique

Un doute sur les normes techniques ? Une furieuse envie de vérifier si la hauteur des buts est correcte sur un match benjamins ? Ne cherchez plus ! Voici le tableau à jour des normes, pour tout vérifier d'un seul coup d'oeil ! Ce tableau synthétique prend en compte les modifications apportées au règlement 2016, applicable dés le premier septembre 2015.

Ainsi, la hauteur des buts a été diminuée, pour les Minimes, passant de 3,50 m à 3 m. Les cadets joueront désormais avec un ballon T3, comme les Féminines, alors qu'ils joueaint avec un T4  jusqu'en 2015 (les féminines pouvant choisir de jouer avec un T3 si les deux équipes en acceptaient le principe, jusqu'à l'année passée).

 

Catégories

TERRAIN

HAUTEUR

 

BUT

LIGNE

 

P1

LIGNE P2

BALLON

Longueur

Largeur

direct

indirect

Moustiques

40 / 60 m

20 m

2,00 m

3 m

6  m

 9 m

T 2

Poussins

40 / 60 m

20 m

2,50 m

3 m

6 m

9 m

T 2

Benjamins

40 / 60 m

20 m

3,00 m

4 m

8 m

12 m

T 2

Minimes

40 / 60 m

20 m

3,00 m

5 m

10 m

15 m

T 3

Cadets

60 / 70 m

20 / 30 m

3,50 m

5 m

10 m

15 m

T 3

Juniors

60 / 70 m

20 / 30 m

3,50 m

5 m

10 m

15 m

T 4

Seniors

60 / 70 m

20 / 30 m

3,50 m

5 m

10 m

15 m

T 4

5 novembre 2015

Bougre d'ectoplasme de moule à gaufres !

capitaine haddock 2

Le vocabulaire fleuri du capitaine Haddock est une source d'amusement sans fin et son imagination est sans limite pour manifester sa mauvaise humeur ou caractériser ses semblables. Les puristes auront reconnu dans le titre de ce post une réplique de Vol 714 pour Sidney - que j'ai choisi de vous proposer pour alléger un sujet pourtant très sérieux. Car - malheureusement - le horseball semble compter de nombreux capitaines Haddock dans ses rangs. 

Joueur moi-même, je peux comprendre que l'état d'excitation qui règne lors des rencontres de notre sport si spectaculaire puisse faire monter la pression chez nos joueurs, jeunes ou moins jeunes. Et ce stress s'évacue souvent à travers quelques commentaires à voix haute, contre ses propres coéquipiers, ses adversaires, voire l'arbitre. Or, ce comportement est considéré comme anti-sportif !

L'article 7.19 du règlement pose clairement qu'user d'un langage ou de gestes susceptibles d'offenser constitue une faute technique. Il ne précise évidemment pas contre qui s'exerce cette mauvaise humeur... ce qui en rend l'application très large. Je conseille donc aux joueurs, mais également aux entraîneurs et soigneurs de réserver leurs gestes et leurs propos aux seuls besoins du jeu... au risque de se voir sanctionnés sur le champ. La sanction de cette faute est laissée à la libre appréciation de l'arbitre qui tiendra compte de la gravité de l'offense et de son éventuelle répétition pour choisir une P3, P2 ou P1, assortie ou non d'une sanction individuelle (carton ou explusion).

Lorsque de telles situations se présentent en match, elles sont souvent partagées par les deux camps. Je conseille donc à l'arbitre à cheval de convoquer les deux capitaines et de les avertir, puis, dés la première récidive, de sanctioner par une P3.

J'ajoute que cette faute technique peut être constatée peut être sanctionnée dés la détente, et sur le terrain - y compris pendant la mi-temps.

26 octobre 2015

Sortie de secours

génériqueAprès avoir traité le cas d'une sortie involontaire du joueur non porteur de ballon dans mon post précédent : "une entrée discrète", je vous propose de nous pencher sur la sortie volontaire de l'aire de jeu, quel qu'en soit le motif. Un joueur peut décider de quitter l'aire de jeu à tout moment, souvent pour des raisons relevant de sa sécurité ou de celle de sa monture. J'ajoute, pour le regretter, que certains joueurs marquent parfois ainsi leur mauvaise humeur... mais là n'est pas l'objet de ce post. 

Le cas est donc caractérisé par un franchissement du boudin, volontaire, et par un arrêt dans la zone de sécurité. Il se distingue clairement du cas précédent pour lequel le retour sur le terrain se faisait dans le mouvement ; le caractère involontaire supposé du geste permettant alors de sanctionner un avantage ou une action de gêne.

Dans ce deuxième cas, le joueur s'est exclu du jeu et il n'est pas remplacé. L'action n'est donc pas anodine, et ne doit être réalisée qu'en cas de réel besoin, sous peine de laisser son équipe affronter à 3 un effectif adverse au complet. Le retour sur l'aire de jeu, ou le remplacement du joueur par un coéquipier ne sera possible que lors d'un arrêt de jeu. Un manquement à ce principe est sanctionné d'une P3Naturellement, l'arbitre laissera jouer l'avantage au profit de l'équipe adverse, le cas échéant. Il ne faudrait pas, en effet, qu'une faute volontaire soit commise pour casser l'élan de l'adversaire vers le but...

Le cas d'un joueur qui sort pour chuter de cheval est traité de la même manière, bien que le caractère volontaire de la chute puisse être mis en doute... on considérera que la sortie, elle, est bien volontaire - et l'arrêt du joueur est alors incontestable. Sauf problème de sécurité ou blessure grave portée à son attention, l'arbitre n'a pas de raison de siffler cette chute. A défaut, le jeu se poursuit. La sortie étant "volontaire" elle ne doit par ailleurs pas occasionner de choc avec les occupants de la zone de sécurité. 

Le rôle du référé est là encore essentiel, le retour du joueur (ou d'un remplaçant) sans attendre l'arrêt de jeu se déroulant souvent derrière l'arbitre à cheval. 

26 octobre 2015

Une entrée discrète

générique

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de la sortie du ballon, et même de celle du cavalier hors du terrain. Mais il arrive aussi qu'un joueur non porteur du ballon sorte de l'aire de jeu sans quitter le terrain lui-même. On rappellera utilement que l'aire de jeu est délimitée par les boudins et les pare-bottes, alors que le terrain - plus vaste - comprend également les zones de sécurité...

Le joueur qui sort involontairement - franchissant le boudin dans le mouvement du jeu - a parfaitement le droit de revenir sur l'aire de jeu. A cela, toutefois, le règlement pose quelques conditions, dans son article 7.12.

D'abord, et avant tout, le joueur qui sort de l'aire de jeu doit impérativement le faire en toute sécurité ! La sécurité est la pierre angulaire des principes du règlement de notre discipline, cela ne surprendra donc personne. En particulier, le joueur qui sort ainsi ne percutera personne ; ni les coaches, ni les soigneurs, ni un cheval présent sur la zone de sécurité. En cas de désordre, l'arbitre sifflera et infligera une pénalité qui peut aller de P3 à P1, en fonction du degré de dangerosité de cette action. 

Ensuite, le joueur ne marquera pas d'arrêt dans la zone de sécurité, mais il reviendra dans le mouvement sur l'aire de jeu. S'il revient après avoir marqué un arrêt à l'extérieur, l'arbitre infligera une P3 à son équipe. Il va sans dire qu'il devra revenir sur l'aire de jeu... en toute sécurité. Si son entrée est dangereuse, elle sera sanctionnée d'une P3 à P1 selon le danger, là encore. 

Enfin, ce retour sur le terrain doit être loyal et ne procurer aucun avantage à son équipe. Ainsi, le joueur qui revient sur le terrain ne doit pas gêner l'action - un ramassage par exemple, en se plaçant de fait en situation de gêne - ni fausser le jeu en profitant de sa trajectoire pour réaliser une action d'attaque ou de défense qui lui aurait été impossible sans sortir ! Ici, la sanction sera plutôt une P3 et l'arbitre laissera l'avantage s'il l'estime nécessaire.

Sur une action de ce type, le regard de l'arbitre référé est essentiel, et c'est souvent lui qui constatera la faute et la signalera à l'arbitre

22 juin 2015

Écran total !

générique

Eh non, le soleil qui a brillé sur Lamotte et Cluny ne m’a pas inspiré un post santé & bien-être ! C’est la question de José, un fidèle lecteur de retour de Cluny, qui m’amène à vous proposer de faire le point sur l’écran – une situation de jeu souvent évoquée au bord des terrains d’un « y a écran, là ! » mais finalement peu connue de nos fidèles supporters… et souvent des joueurs eux-mêmes. Alors, de quoi s’agit-il exactement ? le point sur cette question :

Faire écran, c’est – d’après le petit Larousse – s’interposer. Voilà une base qui est assez claire et que nous pouvons développer en empruntant à d’autres sports collectifs comme le basket-ball. Dans ce sport – qui présente quelque analogie lointaine avec le horseball – l’écran est l’action qui permet au possesseur de la balle de se démarquer grâce au mouvement d’un partenaire qui place son corps en obstacle sur le chemin de son adversaire. En d'autres termes, il s’agit donc de l’action d’un attaquant qui se place délibérément de façon à empêcher un défenseur de marquer le porteur de la balle. Il nous est facile de transposer cette description au horseball…

Au basket-ball, cette action est fréquente, et elle est permise par le règlement, mais là s’arrête donc l’analogie puisque cette action est sifflée comme une faute dans notre sport.

Il s’agit là encore d’une faute qui n’existe pas, à ranger avec la faute défensive ou la coupure de ligne, par exemple… A l’instar de ces dernières, l’écran n’existe pas en ce qu’il n’est ni caractérisé ni sanctionné en tant que tel dans le règlement – vous pouvez chercher…

Alors, sur quel fondement s’appuie-t-on pour sanctionner cette faute ? C'est dans les grands principes du jeu de horseball - qui ont inspiré la rédaction du règlement - qu'il faut chercher la réponse à cette question. Cette action délibérée n'est est effet pas loyale, en ce qu'elle empêche la confrontation du défenseur et de l'attaquant. Et ce principe de loyauté, de fair-play, est inscrit dans les gènes du horseball comme l'est celui de sécurité. Dans les gènes et donc dans le règlement de notre jeu !

C'est ainsi dans l'article 7.20 que se situe la justification du coup de sifflet de l'arbitre. Un article qui stipule que "l'arbitre a la liberté de sanctionner toute action qui lui paraît dangereuse ou déloyale". Les cas énumérés dans cet article ne sont là qu'à titre indicatif et ne sauraient être considérés comme exhaustifs. L'arbitre sanctionne s'il le décide (il à la "liberté de sanctionner") toute action... La sanction elle-même n'a pas été prévue par le règlement puisque le cas n'est pas cité expressément et il appartiendra à l'arbitre de décider, fonction des circonstances, s'il accorde une P3 ou s'il monte dans l'échelle des pénalités...

En tout état de cause, si j'espère vous avoir mieux fait comprendre ce qu'est un écran, et pourquoi on peut le sanctionner, il est évident que cette phase de jeu est souvent difficile à apprécier sur le terrain par les deux arbitres d'une rencontre. Ceci explique sans doute que cette faute soit finalement assez peu sifflée. Je tenterai, dans un prochain post, de vous donner les éléments qui peuvent être pris en compte pour prendre une décision.

 

 

 

5 juin 2015

la faute défensive n'existe pas...

 

générique

Voilà un titre un brin provocateur, qui devrait avoir retenu votre attention ! Comment ça, la faute défensive n'existerait pas, quand les arbitres se concertent régulièrement pour savoir si le choc entre cavaliers constitue une faute offensive... ou défensive ? Vous voilà perplexes... mais sérieusement, cette faute n'existe pas... en tant que telle. Le point sur la question :

Le règlement a prévu des dispositions relatives à la faute offensive dans son article 7.18. Cette faute qualifiée expressément "d'offensive" sanctionne l'attaquant qui met en péril la sécurité d'un autre joueur qui respecte les règles du jeu. L'article se termine en précisant qu'un attaquant ne doit en aucun cas percuter un joueur dans le sens du jeu. Tout cela fera l'objet d'un prochain post... En tout état de cause, je vous défie de trouver dans le réglement un article consacré à une "faute défensive" ou même une telle mention dans un article traitant de n'importe quel sujet. Les choses sont entendues, la faute défensive n'existe pas !

Est-ce à dire, pour autant, que l'attaquant est présumé toujours coupable ? Eh bien non, fort heureusement et c'est à bon droit que les arbitres sanctionnent des "fautes défensives" même s'il s'agit d'un abus de language ! c'est donc dans d'autres points de règlement que dans cet article fantôme qu'il faut chercher la justification de ces coups de sifflet :

Ainsi, le règlement sanctionne-t-il les trajectoires de marquage à plus de 45°, le marquage sur non porteur de ballon, le fait d'entraver les mouvements d'un attaquant non porteur (marquage de position), l'obstruction et l'intimidation (anti-jeu) ou le fait de reculer vers l'attaquant... qu'il y ait choc ou non, d'ailleurs. Toutes ces fautes, mises bout à bout, constituent la "faute défensive" !

Les arbitres trancheront ainsi tous les cas de faute offensive possible, et tout particulièrement les chocs entre chevaux, qui sont les cas les plus flagrants. Ce sont des fautes compliquées à arbitrer et il ne faut pas hésiter à demander un temps-mort arbitre pour échanger, lorsque le cas est épineux..

En tout état de cause, un défenseur qui percute un attaquant porteur du ballon sans respecter les règles du marquage (toucher à l'épaule et 45° maximum d'angle) doit être sanctionné comme celui qui se rend coupable de faute offensive, d'une P3 à une P1, selon appréciation de la gravité de la faute par l'arbitre.

 

4 juin 2015

Pas touche au ramasseur !

photo 15

Si le ramassage du ballon est une des phases les plus spectaculaires du horseball aux yeux de nos spectateurs, il constitue aussi un moment pendant lequel le joueur est exposé à tous les dangers, dans une position qui ne lui permet guère de se protéger. Aussi, l'arbitre - premier garant de la sécurité - doit-il être très attentif à ce que cette phase délicate ne provoque aucun accident.

Ainsi, les autres cavaliers présents sur le terrain devront-ils veiller à ne pas percuter le joueur exposé sur le flanc de sa monture. Cette faute doit être sanctionnée sévèrement et systématiquement par l'arbitre, d'une P1. L'article 7.9 du règlement l'expose très clairement et ne laisse aucune lattitude sur la sanction qui doit être appliquée : "il est interdit de marquer ou de percuter un joueur en position de ramassage"

Autrefois, le règlement prévoyait même qu'une zone d'un mètre de diamètre devait être laissée libre autour du joueur se livrant à ce délicat exercice. Cette règle, difficile à apprécier a été abandonnée, mais son esprit subsiste dans les dispositions du règlement relatives au ramassage, j'aurais sans doute l'occasion d'y revenir longuement.

Par percuter, on entendra toucher. En effet, le règlement n'impose pas un choc particulièrement violent, mais parle d'interdiction de percuter ou de marquer le ramasseur. On rappellera que le marquage est l'action de porter sa monture au contact de celle d'un adversaire (Art. 7.16). C'est là une précision évidente, dés lors qu'on se rappelle que son objet est d'éviter de faire courir un risque à un joueur en position dangereuse. J'ajouterai évidemment qu'il n'est pas utile que le ramasseur soit pris en sandwich entre les deux chevaux au contact pour appliquer la règle et que tout contact avec lui ou avec sa monture est alors constitutif d'une faute... sécurité avant tout !

Cette règle, comme la sanction qui y est associée, doit être appliquée quel que soit le cas de figure. Ainsi en est-il du joueur qui ramasse alors que la priorité ne lui appartient pas ; les autres joueurs devant éviter de le percuter malgré tout, laissant à l'arbitre le soin de sanctionner cette faute de priorité d'une P3 au moins. La sanction doit s'appliquer également lorsque c'est un joueur de son équipe qui percute le ramasseur et également lorsque le contact n'est pas volontaire...

Tout juste rappellera-t-on que le ramasseur a lui-même a quelques obligations qui pourraient être de nature à alléger la sanction de son adversaire... mais le règlement n'a pas prévu ce cas de figure.....

 

 

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Grand Tournoi 2014

imageLe podium Club 5 du Grand Tournoi 2014, avec mes super coéquipiers : n°1 Marianne, n°2 Maxence, n°3 Laura, n°4 Fanny, n°6 moi. Notre groom de choc Julie et Patrice, le coach. L'illustration qu'on peut revenir à la compétition à 50 ans, en dépit d'un coude rafistolé :)

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